Créé en 1823, le corps philharmonique de Bonneville devait traverser bien des crises dues à l’évolution politique ou économique de notre région. Ainsi, un extrait des délibérations du conseil de la ville qui « ayant reçu une réclamation du corps philharmonique en difficultés financières » décide, étant donné le bon esprit régnant (la ville elle-même était en déficit), de lancer une souscription publique pour sauver la société. Résultat de la collecte : 238 francs et 17 livres d’or.

En 1835, on frôle la dissolution suite à la « zizanie » déclenchée au sein de la société par certains éléments perturbateurs. De plus, les finances ne sont pas saines car certains musiciens ne sont pas à jour de leurs cotisations (à cette époque on cotisait pour avoir le plaisir de jouer). Dans la foulée est adopté un règlement intérieur de 18 articles qui préfigure étrangement les statuts imposés par la loi de 1901.

Enfin, un rayon de soleil le 13 août 1843 : l’organisation, par le Corps de Musique (changement de titre), de la réunion des corps de Bonneville, Cluses, La Roche sur Foron et Sallanches. Une journée chargée pour les musiciens avec, en particulier au cours du banquet, 7 « santés » portées, par les différents corps, au Roi, à son Excellence Le Gouverneur, à M. le Commandant de la place, etc…

Le 24 juin 1911, grave crise de conscience : la ville organise un festival des sociétés musicales de la jeunesse catholique. Immédiatement, un tiers des membres refusent ce service. Le corps de musique ira cependant recevoir les musiques invitées à la gare.

Enfin, en 1912, la Fanfare nomme un chef en la personne du jeune et talentueux compositeur Ernest RUBIN qui restera en place jusqu’en 1962 (50 ans d’activité !).

Le 25 juillet 1919, après quatre années de guerre, la Fanfare Municipale (revenue à la case départ) adresse un nouvel appel au conseil municipal. Il ne reste que vingt musiciens, mais le dévoué chef RUBIN vient de recruter douze élèves. Or, il n’y a pas d’instrument pour eux. Le devis pour l’achat de quelques instruments et la réparation d’autres est de 500 francs. Le comité demande l’autorisation de vendre les piliers de l’ancienne usine à gaz qui lui avaient été donnés pour construire un kiosque. Le produit de la vente sera investi dans les instruments.

Le 14 septembre 1920, le comité décide l’achat de casquettes pour 15 francs pièce : 5 francs à la charge de la société et 10 francs à la charge des musiciens !

Pendant l’année 1930, la fanfare se déplace à Cluses pour la fête des musiques au cours de laquelle sera inauguré le monument dédié à François CURT, fondateur de la Fédération des Musiques du Faucigny.

Décision du comité du 9 octobre 1931 : les sociétés locales ont pris l’habitude de faire annoncer leur bal par la fanfare alors, désormais, celle-ci n’acceptera de le faire que contre une indemnité de 100 francs. A cette même réunion, il est décidé qu’une promenade aurait lieu à Strasbourg moyennant le versement de la somme de 20 francs par chaque musicien.

Le 15 juin 1932, le Président MANNESSY, battu aux élections législatives, donne sa démission à la fanfare. L’intérim jusqu’à l’assemblée générale d’automne sera assuré par Pierre PELLET, vice-président depuis 1922. Il sera élu président en 1932 et le restera jusqu’en 1982 (encore un record !).

Le train est sur les rails et, grâce à son chef et son président, il va y rester. Le 21 octobre 1938, l’assemblée générale décide la mise en place du « carnet de pécule ». Pour fidéliser ses membres, la société remettra, à chacun, un timbre de 1 franc pour une répétition, 5 francs pour un service, 10 francs pour une sépulture. En fin d’année, les timbres seront totalisés et le pécule remboursé à l’ayant droit. Une façon comme une autre de lutter contre l’absentéisme.

Décision de l’assemblée du 17 décembre 1940 : une somme de 100 francs sera allouée aux musiciens prisonniers, ainsi qu’à ceux encore sous les drapeaux.

En 1962, on nomme un nouveau chef en la personne de Lucien COMTE. Ce dernier assurera (jusqu’en 1984) non seulement la direction, mais aussi la formation d’une nouvelle génération de musiciens dans laquelle apparaîtront les premières filles… ce qui déclenchera, une fois de plus, une mini crise !

En 1984, sous la présidence de Paul COUDURIER, une scission a lieu (certains éléments créent alors une autre formation). L’Harmonie Municipale continue son chemin sous la présidence de Gérald CACHAT et la direction de Jean-Lou PERTIN.

En 1989, Mme Marie-Josèphe MENAGER prend la présidence. Elle sera remplacée, en 1994, par Philippe CASTOR. Patrick MONTESSUIT prend la direction en 1995. Il la laisse en 1998 à Jean-Christophe BAUD. Entre temps, Gérald CACHAT a été réélu président en 1996.

Depuis 1996 la société a décidé de s’exporter. C’est ainsi que des concerts et services officiels sont donnés à Ayze, à Faucigny, mais également à Amplepuis (dans le Rhône), sans oublier la ville jumelle de Staufen im Breisgau (en Allemagne).

Devenue inter-communale en 2002 par son adhésion au SIVOM de Bonneville et sa région, l’association assure désormais les services officiels et animations dans trois communes : Bonneville, Ayze et Vougy.

En 2003, l’Harmonie Municipale de Bonneville – Ayze – Vougy fête ses 180 ans. A l’automne, François BRIFFOD est élu Président après le décès de Gérald CACHAT. Et pour la première fois en 181 ans, une co-Présidence est votée lors de l’assemblée générale du 09 octobre 2004… Magali MERCIER et Sébastien MARTIN-COCHER succèdent à François BRIFFOD à la tête de l’association. Mais ce duo ne durera pas très longtemps car, en juillet 2005, Magali MERCIER décide ne pas se représenter et c’est seul que Sébastien MARTIN-COCHER garde la présidence de l’Harmonie Municipale de Bonneville – Ayze – Vougy. Le lundi 20 février 2006, sous sa présidence et suite à l’agrandissement du Musée Départemental de la Résistance, notre école de musique déménage au « Sc’art à B. » (Office de la Culture et de l’Animation situé au 137 avenue Pierre Mendès-France, à Bonneville, dans la salle de l’ancien foyer des jeunes qui se situe derrière l’Ecole Normale). L’adresse postale et le téléphone de notre école resteront inchangés.

En octobre 2006, Delphine THIERRY remplace officiellement Jean-Christophe BAUD à la direction de l’Orchestre d’Harmonie Municipal.

Lors de l’assemblée générale de juin 2008, Sébastien MARTIN-COCHER cède sa place à Willy JUMARIE à la présidence de l’harmonie Municipale. Cette dernière changera de nom pour devenir l’Harmonie Intercommunale Bonneville-Ayze-Vougy.

La saison musicale 2010-2011 sera la dernière de Delphine THIERRY à nos côté avant qu’elle ne parte vers de nouveaux horizons. Elle sera remplacée par Florent PELLETERET, également professeur de trombone au sein de notre école de musique.

En juin 2016, Jennifer LEMOINE récupère la présidence de l’association avant de la redonner à Willy JUMARIE en juin 2017.

En novembre 2017, l’école de musique et l’harmonie déménagent et se retrouvent dans les mêmes locaux situés dans la maison des associations au 245 avenue du Coteau à Bonneville.

Lors de l’assemblée générale de 2018,c’est Maxime PRAT qui prend la suite. 2018 est également l’année d’un changement à la direction des orchestres de l’association. Après 7 ans de services à la tête de l’harmonie Florent cède sa place à Sébastien Pigeron.

Lors de la nouvelle saison 2019, le poste de la présidence de l’Association est repris par MENOUD Stéphanie.

Après 3 années de direction, Sébastien PIGERON laisse sa place à Baptiste BERLAUD en février 2022 pour de nouveaux projets.

En cette année 2023, notre association va célébrer ses 200 ans. A cette occasion, un nouveau nom, l’Echo de l’Arve a été choisi en assemblée générale. Les festivités débuteront à partir de juin, alors on vous donne RDV au Môle le 24 juin.